• °Derniers jours de Ker Béthanie ???

    Dans la nuit du 13 mars, quelques motivé-e-s du collectif pour la sauvegarde de Ker Béthanie, avec le soutien d'une bonne partie des d'îlien-ne-s, installaient une caravane et quelques bricoles en guise de barricade, contre la démolition qui dervrait commencer le 26 mars, en toute illégalité. (photo ci-dessous)

    Derniers jours de Ker Béthanie

    Celle-ci est toujours là actuellement, toute aide est la bienvenue !

    Retour sur les derniners évènements:

    Le 29 février dernier, le juge du tribunal administratif de Rennes a donc fait appliqué le «droit de propriété» du Conservatoire du littoral. Le «droit au logement» n’a même pas été évoqué. «Au nom du peuple français», les occupant-e-s «sans droit ni titre» de Ker Béthanie devront dégager sous 24h dès notification de l’«ordonnance», sans quoi ils devront payer 150 € par jour et par tête, de dédommagement au conservatoire du littoral, tandis que lui, fait facturer à l’entreprise de démolition 100 € par jour de retard...

    Le 1er Mars, le gendarme municipal est venu «notifier l’ordonnance» à 10h. La dernière soirée fut fêtée comme elle se devait !

    Derniers jours de Ker Béthanie

    Le lendemain, les occupant-e-s déménageaient dans une ferme abandonnée depuis 10 ans (photos ci-dessous), appartenant à CAP Lorient depuis 2004 et déterminée comme une «réserve foncière», dotée d'une vaingtaine de pièces et d'un grand terrain.

    Ferme du Faou   Ferme du Faou   Ferme du Faou

    Dans l’après-midi, le maire pondait un «arrêté d’insalubrité» qui allait fortement réduire le temps nécessaire aux occupant-e-s pour réaliser leurs projets dans le lieu.

    Dans la foulée donc, ils quittaient cette grande ferme pour atterrir en centre bourg. La «Maison des frères» (photos ci-dessous), propriété d’une association catholique d’aide à l’école privée, dotée d'environ 25 pièces et un grand terrain.

    Maison des frères Maison des frères Maison des frères

    Le 3 mars, pas de bol: La présidente de l’association arrive a 9h du mat avec un géomètre et un couple d’acheteurs potentiels pour cette grande baraque vide, elle aussi depuis une dizaine d’années. Elle ne voulut rien entendre. Un occupant appela la gendarmerie pour qu’elle vienne constater l’occupation. La propriétaire soutenait que la porte du garage avait été forcée, alors qu’elle était ouverte depuis fort longtemps.

    Découragés par la haine et les préjugés que porte une majorité de groisillon-ne-s envers les «squatteureuse», deux occupants se virent offrir le billet retour pour le continent, par le maire. Le dernier occupant passa la nuit dans le lieu, avant de le quitter le lendemain.

    Le 7 Mars, les employés municipaux entamaient le «démontage» du premier bâtiment de Ker Béthanie (ardoises; fenêtres; boiseries), alors que le permis des travaux n’était ni affiché en mairie, ni sur le chantier. De plus, le permis donne un délai de 2 mois pour le contester, pendant lesquels le chantier ne peut commencer. Ces 2 mois sont décomptés à partir de l’affichage du permis sur le chantier, sur un panneau de 80 cm par 80. Celui-ci y fut affiché le 12 mars.

    Le 12 mars, cinq femmes de Groix rencontrèrent le maire, avec qui elles avaient rendez-vous pour discuter de Ker Béthanie. Celui-ci finit par accepter de contacter le conservatoire pour demander une table ronde au sujet de Ker Béthanie, entre les personnes / collectifs / associations intéressées par le lieu, la mairie, et le conservatoire.

    Par ailleurs, le maire prétendait ne pas être au courant de la démolition en cours, effectuée par les services municipaux.

    Le 13 mars, le maire faisait savoir que le conservatoire, joint par téléphone, refusait la table ronde, mais qu’il allait insister en écrivant à l’organisme. Pendant ce temps là, le démontage du premier bâtiment, Dr House Shop, continuait.

    Le 14 mars, les trois employés municipaux qui travaillent au démontage arrivent sur place à 10h. L’un d’eux, assoiffé de travail et horrifié par les CAFard-e-s, très énervé du fait de la barricade, lance a son chef qu’il peut tout casser, tout virer. Il menace même d’envoyer un coup de pied de biche dans la tête d’un des occupants. Sans trop se presser, son chef fini par le retenir et lui dire de se calmer. Ce chef s'en allait enfin demander conseils à sa hiérarchie, après avoir menacé le porte-parole des occupant-e-s de lui créer des problèmes: «on va t’emmerder tu vas voir...» lançait-il en partant avec les deux autres.

    L’équipe revient une demi-heure plus tard avec la gendarmerie. Constatation d'occupation, questions, réponses, puis nouveau départ.

    Les travaux continuaient malgré tout dans l'aprèm. L’équipe du service technique vint avec une échelle pour accéder directement au toit de la petit maison en démontage...

    Deux des trois employés, dont le chef, ne cessèrent, pendant plus d’une heure avant l’arrivée d’une caméra qui les calma, de provoquer l’occupant présent dans la caravane. «Drogué», «profiteur», «anarchiste à la con», «ferme ta gueule» quand celui-ci osait répondre, «je vais descendre lui casser la gueule» lançait même le chef d’équipe à ses collègues en arrivant sur le toit.

    Le gendarme municipal arrive vers 14h30, l’occupant lui fait part des menaces et provocations subies, celui-ci répondit sèchement «faut pas inverser les rôles !»... invitant même le chef d'équipe à l'appeler en cas de problèmes !

     Le 15 mars, la nouvelle de la barricade s'était répandu sur toute l'île, beaucoup de gens sont passé soutenir et encourager moralement l'occupant de celle-ci. Malgré tout, les employés municipaux continuaient la démolition, alors que la mairie expliquait depuis plus d'un ans qu'elle n'avait "pas un centime à mettre dans Ker Béthanie". Le chef du service technique se ventait le premier jour de faire de la récup, oui mais pour qui? Une voiture chargée de « voliche » démontée du "Dr House Shop" partait chez un particulier qui en avait besoin pour « faire le tour de son cabanon » !

    Bref, tenir une barricade tout seul, c'est pas évident !

    Un petit aperçu, avant l'arrivée des machines le 26 mars, du Merle Blanc qui squat toujours Ker Béthanie:

                   

    « °Histoires et Critiques radicales du Nucléaire°LE SILENCE DE OUEST-FRANCE (sacré "chien de garde") »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 14 Mars 2012 à 23:01

    Lundi 12 mars, à 13 h 45, le maire a été mis au courant, que la démolition (largement avancée sur la date légale),  avait déjà été commencée par l' équipe municipale. Il a nié être au courant. Nous lui avons suggéré de mettre fin à cette illégalité flagrante tout de suite. Il nous rapondit qu' il allait voir çà... Aujourd' hui, 14 mars, la démolition continue en  toute illégalité.

    Une des cinq femmes (porte-parole des 1000 signataires pour la sauvegarde de Ker Béthanie), reçues par le maire ce lundi 12 .

    2
    gadjoz
    Samedi 17 Mars 2012 à 15:17

    le coût de la "reconquête paysagère" mérite d'être précisé.Au total,achat + démolition=650 000 euros min...Ça va faire des crottes de lapin en or,tout ça...

    3
    R.Y.
    Samedi 17 Mars 2012 à 19:03

    Selon les chiffres donnés au tribunal administratif :

    Achat          :   360 000 € + 7. 000 € (de frais, et notaires)          = 367 000 €

    Démolition   :   Estimation minimum faite par le Conservatoire      = 350 000 €

    Total            :   ..............................................                         = 717 000 €

    4
    Keruschka
    Lundi 19 Mars 2012 à 20:45

    Aujourd'hui 19 Mars à 14h, les employés municipaux reprenaient la démolition du "Dr House Shop"... La Maison Commune est toujours intacte. Un recours en référé est lancé.

    5
    cochisee
    Jeudi 10 Mai 2012 à 20:34

    salut tou le monde a tres bientot...

     

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :