• 30 avril 2015 en marge du partage de récup' organisé par des pilleurs de poubelles qui passent en procès...

    De l’abattoir à la boucherie (judiciaire)

     

    Les bleus de Nantes n'en manquent pas une pour faire parler d'eux. A chaque manifestation, la BAC, les policiers, gendarmes, DGSI, DCRI et parfois même le GIPN (filmés en action lors de la manif contre l'aéroport du 22 février 2014) s’entraînent à la guérilla urbaine, et à la coordination des services répressifs... à la manière bollywoodienne ! Mais dans un étrange silence médiatique...

     

    Cette fois, peu après le début du rassemblement, alors que la police se chargeait de la sécurité du palais d'injustice, des gendarmes en civils (probablement la Brigade de Recherche) jaillissaient cagoulés d'un fourgon blanc banalisé, un des gros bras brandissant son flingue comme un cow boy, puis ordonnèrent à un type qui quittait le pique-nique récup' de se coucher à plat ventre et de ne plus bouger. Celui-ci finit ligoté et convoyé expressément en GAV (garde à vue).

     

    Son tort, ressembler à l'un des « zadistes » qui passaient en procès pour avoir « volé » des poubelles « en réunion » à l'arrière d'un superU, qui était passé en procès sans le savoir la veille, pour des violences qui auraient été commises le 15 avril 2013 lors de la dernière attaque de keufs sur la zad de notre-dame-des-landes. Il a écopé de 3 ans d'interdiction du territoire français et 4 mois de prison avec sursis. Un autre « zadiste » déjà en taule depuis presque 2 ans, s'est vu rallonger sa peine d'un an lors de ce même procès.

     

    Les condés se rendent vite compte qu'ils se sont planté, mais maintiennent l'« innocent » en GAV pour qu'il n’alerte pas à la cible du jour de la menace...

     

    Le procès des pilleurs de poubelles se déroule juste avant celui d'un manifestant qui passe pour des violences sur parcmètre et panneaux publicitaires, qui se prendra pour ça 6 mois de zonz avec sursis.

     

    Le wanted et son complice prennent chacun 200 € d'amende avec sursis alors que le troisième, passé en comparution immédiate dans cette même affaire, s'était pris 105 h de TIG (Travaux d'Intérets Généraux), 3 mois de prison avec sursis, ainsi qu'une interdiction de territoire du lieu de récup. L'un est présent à l'audience, l'autre attend devant, en portant le masque noir d'anonymous qui lui sert d'avatar.

     

    C'est aux alentours de 17h30, lorsque le rassemblement se disperse, que le véhicule dans lequel le hacker pilleur se barre avec ses potes, est intercepté par la grosse cavalerie*. Même méthode. Le présumé coupable est extirpé de la caisse en force et en vitesse, envoyé dans un comico loin du centre et cuisiné jusqu'à 4h du mat au sujet de piratages internets. Trois enquêteurs ont déboulé de Paris pour l'occasion. Cette arrestation fait suite à celles qui s'étaient produites quelques semaines plus tôt à Laxou et Reims, pour des « cyberattaques » contre l'ANDRA (projet CIGEO à Bure), le ministère de la défense et les conseils généraux de Meuse et de Lorraine. Les trois activistes passeront en procès le 9 juin à Nancy. Après une dizaine d'heures de GAV et cinq auditions menées par différents services, le cyber-terroriste présumé est libéré !

     

    * les détails de cette arrestation sont ici (cliquable)

    Témoignage du pote qui était "wanted" (cliquable)

    ... les seules traces dans la presse (cliquable)


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