Ouverture d'un nouveau lieu autogéré... d'expérimentation sociale et politique...

Depuis quelques jours, nous sommes quelques jeunes sans-abris, "irréductible grognons" insulaires à s'être installés dans une maison vide et inoccupée, qui servait de logement social jusqu'à l'hiver dernier. Ce bâtiment est actuellement cédé au Conservatoire du littoral, qui vient d'en détruire un autre, malgré la désapprobation d'une large majorité de Groisillon-ne-s. Le maire mentionne un vague projet d'éco-gîte pour le lieu, qui participerait un peu plus à la désertification de l'île. En effet, le manque de logements à l'année sur Groix est la cause première du départ des jeunes îlien-e-s.

Nous investissons aussi cet endroit qui appartient à la collectivité, dans le but de créer du dialogue et de l'échange, dans un lieu ouvert et vivant, autogéré et résistant au système marchand, qui ronge l'île comme le monde.

Le prix-libre proposé lors des projections, repas, débats et autres activités qui s'y dérouleront, servira au financement de l'autonomie énergétique du lieu.

Il sera possible d'y venir cultiver un petit bout de terre dans un jardin collectif.

Vous trouverez aussi un Infokiosque permanent, avec des livres/brochures/Vidéos à consulter sur place ou à emprunter.

Nous espérons aussi que les associations et collectifs ou individus de l'île et d'ailleurs, n'hésiteront pas à venir faire vivre le lieu toute l'année.

  Camping gratuit, toilettes sèches

Magasin gratuit - Venez vous servir !

(récup de meubles; objets divers; bois; carton; etc )

Nous n'en sommes pas à notre première occupation, et il est regrettable qu'il n'y ait pas eu de solutions de relogement proposé aux occupant-e-s par la mairie, lors des expulsions qui ont suivi.

Extrait du livret gratuit " Le Squat de A à Z " éd. 2007

" Squatter, cʼest occuper un bâtiment abandonné, sans avoir demandé lʼautorisation à son “propriétaire“. Cʼest, de fait, ne pas payer de loyer à des proprios qui possèdent plus dʼun logement quand nous nʼen possédons aucun. (...)

Cʼest aussi un moyen de survie quand on ne peut pas/plus payer de loyer (un moyen qui peut mener à se questionner sur nos façons de vivre, sur le travail, la famille, la vie collective, le train-train quotidien, sur les possibilités de vivre nos idées dans une telle société). (...) "

Bienvenue à toutes et tous, si vous avez des idées, propositions, critiques etc, venez nous en parler lors de nos réunions ouvertes le vendredi à 18h.

" Un homme a absolument le droit, s'il n'a pas de toit et s'il voit un logement vide, de l'occuper. Les squatters ont un droit moral. "

                                                             Henri Grouès, dit abbé Pierre